L'orchestre de jazz est une invention plastique formidable : tout jazzman renouvelle son corps et, par conséquent, participe de l'histoire de la sculpture. L'orchestre est un atelier de modèles vivants. La relation des sculptures est transformée par l'interaction des musiciens. En somme, lorsque le jazzman devient multi-instrumentiste sur scène, sa disposition par rapport à l'ensemble des instruments crée un univers mobile de verticalités. Une forêt de sonorités qui stimule la propre distribution de mes sculptures en séries répétées et différenciées: la série Commandement, Oratorio, La Vague, Solos, Gravitation Sound, In the Spirit of Mingus, Nord, Sud, Harlem's Rythms. Voici un parcours où je transforme progressivement la catégorie classique du groupe en sculpture. Je passe d'une disposition multiple fixe à une disposition multiple dans l'espace où la principale règle est le maintien d'une interaction entre les éléments. Ce que j'appelle « open form » pour mes sculptures signale qu'avec les mêmes éléments, je peux créer des dispositions différentes selon l'espace. Autrement dit, je propose un champ de sensibilités, une orchestration free plutôt qu'une disposition aussi figée qu'une partition écrite.

Open Forms

textes

Opened scene - Openings